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consommation Les « slow achats » entrent au jardin

La gamme Slow Garden se présente en plaques de cellulose moulée (garantie Homecompost) de 14 mottes (505 cm3) en monovariétal. Un roll peut recevoir 8 plaques (soit 112 mottes) par étage.(c)Fleuron d’Anjou

« Slow Garden, votre jardin durable » : ce nouveau concept de Fleuron d’Anjou* arrive sur le marché ce printemps 2021. La marque déposée veut donner de la visibilité aux efforts maison en matière de zéro déchet, de zéro plastique et de jardin plus responsable.

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Malgré le contexte perturbé, la coopérative Fleuron d’Anjou s’engage à réduire son empreinte carbone pour produire plus durable, comme le souhaitent les « consom’acteurs » avec sa gamme Slow Garden. Grâce à un investissement dans un moule spécial et une motteuse hydraulique particulière, à partir d’avril 2021, une première série de plants de saison comprendront seulement 30 % de tourbe noire, contre 60 à 70 % habituellement. Un gros effort technique qui permet de remplacer environ 40 % de tourbe par de la fibre de bois. Cette motte inclut un engrais de fond organique et des solutions de PBI.

Ces « prêt-à-planter » sont annoncés mieux enracinés, plus compacts, assurant une bonne reprise au jardin. La tenue au magasin est garantie par la motte bien compressée.
Des plaques de transport en cellulose (garantie Homecompost, c’est-à-dire compostable à la maison, sans besoin de filière dédiée) proposent quatorze mottes (505 cm3) en monovariétal. Un roll peut recevoir huit plaques (soit 112 mottes) par étage.
Des « barquettes de picking » (capacité de quatre mottes) permettront au client d’acheter à l’unité les cultivars qui l’intéressent.
Un chromo papier, labellisé FSC (garanti gestion durable des forêts), sur pic en bois, avec encre écosolvant. Le Gencod intégré sur le chromo facilite le passage en caisse sans manipuler les mottes. Le passeport phyto est présent…

Pour les points de vente qui le souhaitent, la gamme Slow Garden peut s’identifier via un présentoir en pin local, lui aussi labellisé FSC, avec PLV et ILV associés, aux couleurs de la marque.

Dix potagères Slow Garden dès avril

Les ventes vont débuter ce printemps par dix potagères bien connues du public, cultivées en franc de pied et/ou certaines en plants greffés. Il s’agit de l’aubergine ‘Balurol’, du concombre ‘Gynal’, de la courgette ‘Astia’, du poivron ‘Lamuyo’. Également : des tomates ‘Andine’ cornues, ‘Cœur de bœuf’, ‘Maestria’, ‘Montfavet 63-5’, ‘Supersteak’, et la tomate cerise ‘Supersweet 100’. Sans oublier une « plante amie », un œillet d’Inde, réputé répulsif envers les nématodes et attractif pour les insectes auxiliaires.
Côté plantes ornementales, quelques annuelles et aromatiques vont suivre, puis des bisannuelles et quelques vivaces fleuries, des Viola cornuta en 2022…

Des centrales d’achat se sont déjà engagées (environ 100 magasins en Lisa et jardineries). « Les distributeurs ont compris notre démarche et s’engagent auprès de la production », se réjouit l’équipe.

Le concept Slow Garden veut répondre aux aspirations des « consom’acteurs » privilégiant des achats plus responsables. ©Fleuron d’Anjou

La filière du végétal peut apporter de nouvelles perspectives de consommation

La coopérative de producteurs prend ainsi un engagement vis-à-vis de ses distributeurs et des jardiniers, actuels et futurs. S’appuyant sur nombre d’études, sur ses propres essais clients et sur un séminaire avec des fournisseurs (poteries, semences..) et des acheteurs, elle prend acte d’une forte aspiration des « consom’acteurs » pour des achats plus responsables. Ceux-ci privilégient le vrac et, a priori (au moins en déclaratif), veulent passer au sans-emballage. Fleuron d’Anjou estime que « la filière végétale ne peut ignorer ces attentes. Une place centrale doit être restituée au végétal dans nos vies, devenir la base de santé et de bien-être ».

Et les responsables de préciser : « Nos secteurs peuvent mieux afficher la saisonnalité des productions. Ils peuvent même apporter de nouvelles perspectives de consommation pour l’univers du végétal d’ornement et du jardin », pas seulement pour les fruits et légumes. L’entreprise passe donc à l’acte avec son concept Slow Garden, qui valorise ainsi des productions déjà par ailleurs menées en PBI, labellisées « Fleurs de France » et « Plante Bleue ».

Fleuron d’Anjou va plus loin que la réflexion sur le zéro gaspillage. Inspirés des mouvements « slow », dont le « slow life », les équipes et les producteurs s’affichent dans une démarche volontariste de coopération, de proximité, de RSE (responsabilité sociétale et environnementale), de loyauté des pratiques. Fleuron d’Anjou a également obtenu un prix pour son investissement envers les personnes en situation de handicap**. Elle a investi dans une conserverie sociale et antigaspi, OrNorme, produisant des conserves à base de fruits et légumes locaux déclassés.

Odile Maillard

*Fleuron d’Anjou, coopérative de douze horticulteurs, est basée aux Ponts-de-Cé (49). Elle s’est spécialisée dans les plants potagers, aromatiques, annuelles, petits fruits, vivaces et graminées, plantes automnales. Elle produit sur 42 ha en Maine-et-Loire (entre Angers et Saumur), en six sites, complétés de 7 500 m2 de plateforme de préparation et expédition-logistique.
** www.agefiph.fr/temoignages-entreprises/fleuron-danjou-souvre-au-handicap-en-recrutant-philippe

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